Le dopage sportif

Partie III

Le sport et les produits dopants

Les grandes classes de produits (liste non-hexaustive)

  1. Les narcotiques
  2. Les stimulants
  3. Les hormones
  4. Les diurétiques
  5. Les méthodes

Les narcotiques

Toute substance qui provoque un sommeil profond, un état léthargique ou qui allège la douleur est consideré comme narcotique.

Les effets sont extrêmement divers et comprennent l’analgésie, la somnolence, des sautes d’humeur, le ralentissement du rythme respiratoire, le ralentissement du transit gastro-intestinal, la nausée, des vomissements et la modification du système endocrinien et du système nerveux végétatif.

Les opiacés, la morphine, la marijuana, la cocaïne sont des narcotiques. Elles agissent sur le système nerveux. Les narcotiques sont en fait assez peu utilisés dans le dopage sportif, son principal interêt est de faire face au stress, comme avec le cannabis chez de nombreuses personnes non-sportives ...

Le cannabis
1 - Qu'est-ce que le cannabis ?

Le cannabis, ou THC (tétrahydrocannabinol) est une molécule semblable à :
molécule de THC

2 - Quels sont les effets du cannabis ?

Le cannabis a un effet psychotrope, c'est a dire qu'il agit sur le système nerveux en se fixant sur des récepteurs cannabinoïdes qui déclenchent ainsi la production d'un neuromodulateur (la dopamine) qui contrôle l'émotivité, la motricité, la mémoire de travail et la focalisation de l'attention.

Les effets dopants du cannabis sont quant à eux :

3 - Quels sont les dangers/risques secondaires de la prise de cannabis ?

A court terme :

A long terme :

Les stimulants

Les amphétamines, la cocaïne, la caféine, l'éphédrine et les produits derivés sont les plus utilisés.

Les stimulants sont consommés pour accroître la concentration et l'attention, réduire la sensation de fatigue. Ils augmentent l'agressivitée et font perdre du poids.

Ces produits interviennent sur le système cardio-vasulaire et neurologique. Leur consomation peut entraîner des troubles psychiatriques.

Le dépassement du seuil psychologique de la fatigue entraîné par l'usage de ces substances peut provoquer des états de faiblesse pouvant aller jusqu'a l'épuisement, voire jusqu'a la mort.

Schéma illustrant l'effet des stimulants :
Schéma illustrant l'effet des stimulants
a - La cocaïne

La cocaïne est une drogue qui est à la base une plante : la coca. Souvent originaire d'Amérique du Sud elle est utilisé dans le Monde le plus souvent dans un cadre récréatif qui tend à rendre le consommateur dépendant. On peut la classer soit dans les narcotiques soit dans les stimulants suivant les effets qu'elle produit. Par "cocaïne", on entend l'éther méthylique de la benzoylecgonine lévogyre ayant pour formule C17H21NO4.
Representation moleculaire de la cocaine

Cette drogue provoque un effet de tout-puissance, les sportifs s'en servent donc généralement pour se donner du courage. On peut penser notamment aux joueurs de football américain, qui ont des entraînements et des matchs régulierement, et qui prennent de telles drogues pour tenir le coup.

b - Les amphétamines
1 - Présentation

Les amphétamines agissent au niveau du système nerveux central. Dans notre cerveau sont libérés en permanence plusieurs dizaines de transmetteurs différents. Chacune de ces substances a des effets plus ou moins définis. Les amphétamines ont une configuration proche de deux de ces transmetteurs : la noradrénaline et la dopamine.

Le premier composé intervient dans l'éveil, la préparation aux agressions.

Le second provoque un sentiment d'apaisement et de plaisir.

La présence d'amphétamines dans le cerveau engendre une augmentation de la quantité de transmetteurs disponibles et induit, par-là même, les effets comportementaux cités. La sérotonine dans une moindre mesure est augmenté aussi. Tout ceci est suivi par un épuisement brutal des stocks de ces neuromédiateurs.

Exemple d'amphétamine : La Benzédrine est une amphétamine de formule :
amphetamines_formule_chimique

Dans la première moitié du siècle, la grande majorité - pour ne pas dire la quasi-totalité - des athlètes de haut-niveau ayant à supporter les efforts difficiles et prolongés ont absorbé des amphétamines.

2 - Utilisation et réglementation

Ces dernières sont restées en vente libre en France jusqu'en 1955. L'utilisation était d'autant plus aisée que les prix étaient raisonnables. Dans le milieu sportif français, la première loi anti-dopage de 1965, notifie explicitement les amphétamines parmi les produits interdits.

Dès lors, les sportifs et leur entourage vont mener une véritable course pour éviter d'être pris aux contrôles. La première année (1966), un contrôle sur trois est positif. L'année suivante, ce taux est guère supérieur à 10%. Cela ne signifie nullement que moins d'athlètes se dopent mais simplement qu'ils ont su déployer des astuces leur permettant de passer au travers des contrôles.

Nous reviendrons sur les techniques permettant de s'assurer de n'être pas pris. En fait, si les athlètes sont pris au contrôle c'est chaque fois pour des raisons inhabituelles : un médecin qui applique les consignes de manière plus stricte que ses collègues, la mise sur le marché de nouveaux tests de dépistages sans que l'encadrement des sportifs soit mis au courant...

Eddy Merckx : "Tout le monde en prenait alors, tu faisais comme les autres".

3 - Les risques

Les amphétamines peuvent provoquer des effets secondaires indésirables. Tout d'abord, elles peuvent altérer le jugement. Voyant tout "en rose", les sportifs dopés ont tendance à se voir meilleurs qu'ils ne le sont réellement. Le cas d'un joueur de base-ball venant de louper trois lancers et refusant de quitter le terrain parce qu'il "jouait si bien" a été rapporté par un médecin américain. Sous amphétamines, les coureurs croient courir plus vite, les lanceurs lancer plus loin qu'ils ne le font !

Mais les effets psychologiques peuvent être plus marqués. En 1941, à l'arrivée d'un cross se déroulant dans les environs de Bâle, trois coureurs présentèrent des comportements étranges. Après être arrivé, le premier de la course se mit à tenir des propos incohérents, à menacer son entourage, à s'agiter en déclarant qu'il voulait avaler des morceaux de verre.

Le deuxième ressenti des malaises pendant plusieurs heures.

Enfin, un troisième coureur fut arrêté dans la dernière partie du circuit. Il ressentait des secousses, était convaincu qu'il allait être condamné à mort pour s'être dopé. Alors qu'il semblait calmé, il se leva brusquement et alla se jeter dans une rivière. Il y mourut noyé.

Les trois coureurs avaient pris une substance apparentée au groupe des amphétamines, la Pervitine. En 1948, même le grand Zatopek présenta, à l'arrivée du 10 000m des Jeux Olympiques de Londres, un comportement très étrange. Terriblement excité, il menaça les officiels, jeta une chaise en l'air, tomba, se releva puis parti aux vestiaires. Cet excès d'excitation était-il du à la prise d'amphétamines ?

Outre ces effets psychologiques, les amphétamines peuvent provoquer des troubles physiques divers comme des tremblements, des accélérations du rythme cardiaque, des insomnies, un amaigrissement par leur effet coupe faim, des vertiges et bien plus encore...

Eté 1967, 13ème étape du tour de France entre Marseille et Carpentras. Il est 17h, la température avoisine les 45°C à l'ombre. Sur les pentes du Mont Ventoux, à 2 kilomètres du sommet, un coureur s'effondre. L'Anglais Tom Simpson est en train de succomber aux effets combinés des amphétamines et d'une déshydratation prononcée. En dépit des secours apportés, à 17h40 la mort intervient officiellement.

L'action des amphétamines permet de comprendre comment un sportif peut en arriver à de telles extrémités.

Nous avons dit que ces substances suppriment la sensation de fatigue. Or, les conséquences de cette dernière sont belles et bien présentes. Si le corps ne perçoit plus la douleur, ces capacités physiques, elles n'ont pas changé. Le sportif est alors comme un conducteur qui ne verrait pas s'allumer un à un les voyants de son tableau de bord. Il continue à se donner, ne reçoit pas les signaux de la fatigue, d'un coup de chaleur… Il peut ainsi continuer jusqu'à la défaillance, jusqu'à la mort par épuisement (collapsus, désamorçage cardiaque, déshydratation…). Morts pour ne pas être parvenu à prendre en compte ses propres douleurs.

En dépit de ces dangers, les amphétamines continuent à être utilisées soit comme stimulants, soit comme produits masquant.

Parallèlement, d'autres substances, comme la cocaïne, ont traversé le siècle pour des effets principaux proches de ceux décrits ci-avant. Les sportifs consommateurs rapportent des sensations de toute puissance et d'invincibilité. Là encore, le temps fait son affaire de tels sentiments.

Si les amphétamines ont des effets psychiques marqués sur l'organisme, leur portée physique est trop limitée pour satisfaire les sportifs en mal de performances. D'autres substances doivent se charger de ce versant de la performance.

Les hormones

a - Generalitées
1 - Les hormones

Ce sont des substances qui régulent, chez les animaux et les plantes, de nombreux processus physiologiques tels que la croissance, le métabolisme, la reproduction et le fonctionnement de divers organes.
Les hormones sont produites dans une ou plusieurs parties de l'organisme puis transportées par le sang ou la sève pour les végétaux jusqu'aux cellules, tissus ou organes cibles : elles ont donc la particularité de pouvoir agir à distance du lieu de leur production.

Les hormones sont des substances capables de produire leurs effets à des concentrations extrêmement faibles.

Les hormones de croissances favorisent, comme on peut le supposer, la croissance.

2 - Les peptides

C'est un polymère d'acides aminés de masse assez faible, se différenciant ainsi des protéines, de masse élevée. C'est un composé organique présent dans la plupart des tissus vivants, et qui participe à de nombreuses fonctions biologiques. Dans un peptide, les acides aminés sont reliés entre eux par les liaisons peptidiques entre les groupements carboxyliques (COOH) et les fonctions amines (NH2). Les peptides contenant moins de dix acides aminés sont appelés oligopeptides, les autres sont les polypeptides.

b - Les agents anabolisants
1 - Que sont les anabolisants ?

Formule chimique de la testosterone ...

Ce sont des substances stimulant l'anabolisme et favorisant l'accroissement du système musculaire.

Les anabolisants sont des derivés chimiques puissants de la testostérone, une hormone sexuelle mâle...

2 - Quels sont les effets des anabolisants ?

Les anabolisants ont pour effets de :

L'augmentation de la masse musculaire ne se fait que sous certaines conditions, à savoir sous un régime riche en calories et protéines, et surtout avec un entraînement physique intensif. Il y a aussi chez certains sportifs une augmentation de la force mais pas de la masse musculaire, et lorsqu'ils sont contrôlés positif, clament leur innocence en montrant leur musculature peu développée.

3 - Quels sont les dangers/risques secondaires des anabolisants ?

Les dangers des anabolisants dépendent de plusieurs facteurs, comme le métabolisme, le psychisme et l'age de la personne, comme le nombre et le type de prises (intraveineuse ou orale) et comme les interactions avec d'autres drogues/médicaments.

De manière générale, il en ressort :

Apres, selon le sexe :

Chez les plus jeunes, la croissance des os peut être stoppée définitivement.

c - L'EPO
1 - Qu'est-ce que l'EPO ?

D'abord, sous ces trois lettres énigmatiques, se cache une molécule : l'Erythropoïétine...

L'Erythropoïétine est une hormone peptidique qui appartient à la classe chimique des glycoprotéines. Sécrétée naturellement par les reins (80%) et le foie (20%), Elle stimule la production de globules rouges et augmente ainsi la capacité respiratoire. Elle est sécrétée dès que la concentration sanguine en oxygène diminue.

L'EPO est constituée d'une chaîne peptidique de 165 acides aminés, et de quatre chaînes glycosilées (constituées de sucres). C'est une hormone qui agit au niveau de la moelle osseuse (le tissu où sont produites les cellules sanguines).

Il faut cependant distinguer l'EPO endogène, normalement produite par l'organisme, et l'EPO de synthèse ou érythropoïétine recombinante humaine (rhu Epo) produite grâce aux méthodes de génie génétique : l'EPO Alfa et Bêta.

2 - Quels sont les effets de l'EPO ?

L'EPO a des nombreux effets médicaux. Elle sert notemment aux anémiques ?, à ceux qui souffrent de cancers, aux femmes qui viennent d'accoucher et qui ont perdues beaucoup de sang et à ceux qui souffrent de polyarthrite ?.

Elle est aussi utilisée à certaines étapes médicale du traitement contre le SIDA.

L'EPO de synthèse est utilisée par certains athlètes dans le sport d'endurance car elle augmente le nombre de globules rouges, ce qui augmente l'apport d'oxygène aux muscles. L'EPO a donc les effets dopants suivant :

Les sports les plus touchés par ce type de dopage sont les disciplines d'endurance : alpinisme, athlétisme de fond, cyclisme, football, natation et le ski de fond.

3 - Quels sont les dangers/risques secondaires de l'EPO ?

La principale propriété de l'EPO qui consiste à augmenter le nombre de globules rouges a comme inconvénient de rendre le sang plus visqueux. Cet épaississement du sang augmente donc les risques de boucher de petites artères comme les artérioles cérébrales ou encore les coronaires. On sait que pour fluidifier le sang, certains cyclistes devaient se relever la nuit pour faire des pompes, et, associaient au traitement de l'EPO des substances aux propriétés fluidifiantes.

Aussi, l'usage abusif de cette hormone de synthèse peut avoir, à court terme, des effets très nocifs sur la santé :

Sur le long terme, il est difficile de prognostiquer les dangers d'une prise d'EPO répétée car on n'a pas assez de recul pour le faire. Toutefois, on peut redouter :

4 - Les contrôles

Il y a deux méthodes pour detecter l'EPO :

La méthode de détection indirecte, repose sur l'étude des paramètres hématologique (analyse de sang) qui sont modifiés par l'administration d'EPO recombinante. Pour valider ce test, les chercheurs doivent prouver que les paramètres en question sont uniquement altérés par l'administration d'EPO et non par d'autres facteurs tels que le sexe, l'origine ethnique, l'entraînement, l'altitude, etc. Les avantages de cette méthode résident dans le fait que l'on peut prouver la prise d'EPO une à deux semaines après la dernière prise et que la réalisation des tests n'est pas difficile car la plupart des hôpitaux sont équipés d'appareils adaptés. Les inconvénients sont, d'une part, qu'il faut effectuer des prélèvements sanguins et, d'autre part, que l'on ne prouve pas directement la présence de l'EPO exogène dans le sang.

La méthode de détection directe de l'EPO recombinante est mise au point par le laboratoire antidopage de Chatenay-Malabry. Cette méthode consiste à prouver la présence d'EPO exogène (qui n'est pas fabriquée par l'organisme) dans l'urine. Les techniques d'électrophorèse (étude du mouvement des molécules placées sous l'influence d'un champ électrique, et examen des structures qui en résultent) ont prouvé qu'il est possible de différencier l'EPO naturelle de l'EPO synthétique. Pour valider ce test, les chercheurs doivent prendre en considération toutes les autres variables susceptibles d'imiter ces différences. Le principal avantage de cette méthode réside dans le fait que la présence exogène d'EPO est détectée directement. Les inconvénients sont d'une part que cette détection ne peut se faire que pendant la prise du médicament ou au maximum dans les trois jours qui suivent son administration (nécessité d'effectuer des contrôles inopinés) et, d'autre part, que la réalisation de ces tests est relativement difficile.

Les corticostéroïdes (ou corticoïdes)
1 - Présentation

C'est une hormone sécrétée par la glande corticosurrénale (la partie périphérique de la glande surrénale).

Du point de vue chimique, les corticoïdes font partie d'une vaste famille de substances présentes dans l'organisme appelée stéroïdes.Il existe trois groupes de corticoïdes naturels.

Le premier est celui des glucocorticoïdes, comme le cortisol et la cortisone, qui participent d'une manière essentielle au métabolisme, en particulier au métabolisme du glucose et à la réponse au stress.

Le deuxième groupe est formé par les minéralocorticoïdes, dont le principal représentant est l'aldostérone, qui participe au maintien de l'équilibre hydroélectrolytique, en retenant le sodium et l'eau dans l'organisme.

Quant au troisième groupe, il s'agit des androgènes surrénaliens, à l'action virilisante.

2 - Utilisation thérapeutique

De nombreux corticoïdes, identiques à ces substances naturelles ou dérivés d'elles, sont utilisés en thérapeutique (corticothérapie). Par exemple, les minéralocorticoïdes peuvent être prescrits, en association avec les glucocorticoïdes, en cas d'insuffisance surrénale.

Les corticoïdes les plus utilisés sont les glucocorticoïdes, indiqués dans l'insuffisance surrénale, mais aussi dans les inflammations aiguës, les allergies sévères, la prévention du rejet du greffon par le système immunitaire après une transplantation d'organe et les maladies auto-immunes.

Les effets indésirables des traitements par les corticoïdes sont nombreux et certains d'entre eux sont potentiellement graves (diabète, hypertension artérielle, prise de poids, ostéoporose, ulcère de l'estomac, troubles cutanés, cataracte, atrophie des muscles, sensibilité aux infections, excitation psychique, etc.), ce qui justifie de strictes précautions d'emploi.

Les diurétiques

Substance qui agit sur les reins et qui a pour effet d'augmenter la quantitée d'eau émise dans l'urine.

Elle peut donc être utilisée afin de masquer la prise de certains produits révélables aux tests d'urines.

Ce produit a aussi un usage médical : la réduction d'eau présente dans l'organisme, comme ceux qui ont une insuffisance cardiaque ou de l'hypertension.

L'autotransfusion (dopage sanguin)

L'autotransfusion est une technique qui consiste à se faire prelever du sang dans le but de se le réinjecter plus tard.

Ainsi, lorsque le sportif aura effectué son prélèvement, il va créer du sang pour remplacer celui qu'il a perdu. Puis quand on lui réinjecte son propre sang, sa quantité de sang sera plus élevée, et contiendra plus de globule rouge (globules chargés d'apporter l'oxygène aux organes) qu'avant.

De cette façon, la capacité respiratoire est augmentée.

Il existe une autre utilisation de l'autotransfusion, légale cette fois, qui consiste à faire des stocks de son propre sang,au cas où on en aurait besoin... C'est assez utile pour éviter les risques de contamination sanguine...

Les bêtabloquants

Les bêtabloquants sont généralement utilisés pour le traitement de l’hypertension, de l’angine de poitrine et de certaines arythmies cardiaques. Ils servent aussi d’agents de traitement de première intention pour la prophylaxie de la migraine et pour soigner les tremblements essentiels bénins. Etant donné qu’ils bloquent les fonctions du système sympathique, on les a surtout utilisés pour atténuer le trac et l’angoisse.

Les performances sportives sont moins perturbées par les agents sélectifs bêta-1 que par les bêtabloquants non sélectifs. Les effets nocifs de ces substances sont la fatigue, la léthargie, la baisse de la concentration, l’impuissance sexuelle, sans oublier les autres conséquences sur le système nerveux central comme l'insomnie et le refroidissement des mains.

Etant donné que les bêtabloquants atténuent l’angoisse, ralentissent le rythme cardiaque et empêchent les tremblements, ils sont utilisés dans le cadre de disciplines sportives comme le tir, le biathlon, le tir à l’arc, les courses automobiles, le saut à ski et le billard.

Comme il existe un large éventail de préparations de remplacement efficaces et que les risques d’abus à des fins d’amélioration de la performance sont nombreux, les bêtabloquants font partie des classes d’agents interdites par le CIO.

Quelques chiffres

Voici quelques chiffres, plutôt anciens, mais pris avec plus de recul ... :

Ben la il y a un graphe normalement ...

On pourrait penser que seuls les sportifs professionnels se dopent, mais en réalité ce n'est pas le cas :

Chez les professionnels :
En Lorraine, entre 1994 et 1997, déclarent s'être dopés au cours des 12 derniers mois :

Chez les amateurs :
Fin 1998, toujours en Lorraine, chez les sportifs amateurs pratiquant au moins 2 heures de sport par semaine :

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